N° 49 - 12 septembre 2015
 

Tous azimuts et n’importe quoi !

Jean-Christophe Nogrette

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La FMF accuse MG France d’être responsable des problèmes de la CARMF…Si nos retraites sont menacées, Gérard Maudrux, futur ancien Président, soutenu par la FMF depuis 18 ans peut-il s’en offusquer ? Ou doit-il assumer sa responsabilité.
MG France n’a jamais été aux affaires à la CARMF. Par contre MG France a été leader de la réforme de 2011 qui a permis de sauver l’ASV que Maudrux et la FMF voulaient fermer.

La CSMF accuse MG France de « crypto-trotskysme » et de vouloir l’étatisation de la médecine. Dans la même phrase, elle affirme que nous étions copains avec Mme Roselyne Bachelot. Pas mal pour des trotskystes ! Maintenant, nous serions cul et chemise avec Mme Marisol Touraine !
MG France serait de gauche ou de droite ? Il faudrait savoir !
Reste que ce n’est pas MG France qui a des parlementaires de droite ou de gauche dans ses manches pour faire ou défaire les lois !

Le SML se veut moderne et féministe.
Regardez bien les listes électorales, comparez-les à celles de MG France. Vous trouverez des femmes à la juste proportion de celles installées en libéral et engagées en médecine générale.

L’UFML, cette union anti syndicale qui vient de s’associer à la FMF, veut que tout le monde se déconventionne, pour rester “libre” ! Mais ceux qui le proposent ne le font pas. A juste titre. Qui fera bouillir la marmite quand vous serez déconventionnés ?
Ça sonne comme le classique “Armons-nous et … partez !” des généraux couards…

MG France a lancé la contestation dès le 2 octobre 2014 :

Refus de l’obligation de tiers payant. Les médecins généralistes savent le faire quand ils le peuvent et ne veulent pas y être forcés pour des patients qui n’en ont pas besoin.
Refus de l’administration de l’État sur les soins de proximité. Nous faisons mieux et moins cher que les usines à gaz !
Enfin et surtout, exigence de moyens pour la médecine générale, seule spécialité dont les conditions d’exercice se dégradent et dont les effectifs baissent, car elle est maltraitée depuis 30 ans.
La CSMF et le SML ont signé en 2005 la fin de l’option médecin référent (c’était la ROSP à 50 000 € par an au lieu de 5 000 aujourd’hui). Ils ont accepté en 2006 de plafonner nos tarifs 2 € de moins que ceux des autres spécialistes, et ils donnent des leçons. Qui a durablement compromis nos revenus ?

Tout le monde nous dénigre parce que nous vous défendons.
Votez pour vous, médecins généralistes, votez pour MG France, le syndicat qui vous ressemble et nous rassemble.

politiquesante.jpgC à 30, 50 euros voire plus, pourquoi pas. Mais d'abord l'équité !

Jean-Christophe Calmes

Les élections approchent, et comme en politique, la surenchère et les promesses pleuvent. Depuis des années et quelques conventions, les médecins généralistes ont l’habitude d’être très courtisés, puis oubliés. Cheville ouvrière de la médecine, pivot indispensable, éléments clés de l’organisation du système de soins, ils doivent voir leur activité reconnue et leurs revenus s’améliorer. Oui, mais après tout le monde !
 

C’est ainsi que, grâce à la CSMF et au SML depuis 2007, la consultation du généraliste vaut moins que celle du spécialiste. 80 000 euros perdus par généraliste en 10 ans.
C’est ainsi que le forfait médecin traitant est passé de 42 euros à 5 euros, grâce à ces mêmes syndicats, soit 28 000 euros par an évaporés.
Et c’est pour cela que la FMF-UFML souhaite la disparition de l’ASV, qui compte pour 40 % de notre retraite.
Cet avantage ne profite qu’aux seuls médecins secteur 1. Il, doit donc, comme le reste, être réduit à néant. Et de tenter de vous démontrer le rendement intolérable d’une cotisation qui rapporte 18 % par an à 96 % des généralistes et représente à peu près 1000 euros par mois de retraite.
On croit rêver !
Les syndicats poly catégoriels ont toujours sacrifié la médecine générale sur l’autel de « l’unité médicale ». Ils comptent bien continuer.
On nous promet le C à 30 euros (CSMF), voire à 50 euros (les ultras maximalistes de l’UFML).
Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent !
Avant toute négociation MG France demande l’équité, ce qui signifie une consultation de médecine générale rémunérée au même niveau qu’une consultation spécialisée (25 euros).
Une réforme complète de la nomenclature doit suivre pour honorer à sa juste valeur les actes spécifiques du médecin généraliste, et notamment la coordination des soins.
C’est tout l’objet de la négociation conventionnelle à venir.
Médecins généralistes, MG France est le seul syndicat de généralistes qui vous défende vraiment.
À partir du 5 octobre, ne vous trompez pas !
Votez pour vous, votez MG France.

profession.jpgManille et bonneteau

Jean-Christophe Nogrette

La manille est un jeu de cartes espagnol qui se joue à deux équipes de deux joueurs et comporte une inversion de la valeur des cartes (l’As est le plus faible).
La convention, c’est pareil …
Deux équipes de deux joueurs, CSMF et SML, FMF alliée avec l’UFML, battent les cartes et inversent les valeurs, en valorisant les actes techniques au détriment des actes du médecin généraliste.
Comme si écoute et examen clinique ne valaient plus rien. Nous sommes pourtant des “As” dans ces domaines !
Le bonneteau, c’est de la prestidigitation : il y a trois tasses sur la table; on met une pièce sous l’une d’elles et on doit la suivre pendant que l’artiste manipule rapidement les trois tasses. Quand il cesse, il faut retrouver sa pièce. Dans les faits, on ne la retrouve jamais ! En effet, l’art du bonneteau est de retirer la pièce dès le premier mouvement et de ne la remettre que lorsqu’on retourne la dernière des deux tasses restantes devant le “pigeon” dépité, qui croit avoir fait le mauvais choix…
Le syndicalisme médical, c’est pareil !
On agite les trois tasses, revenu, conditions de travail, protection sociale. Et à la fin il n’y a rien pour les médecins généralistes. Le bonus est toujours dans la manche des joueurs de manille cités plus haut.
Vous me suivez ?
La médecine générale, elle, peine à suivre. À force de coups bas, elle est fatiguée.
Les effectifs de toutes les spécialités augmentent, une seule diminue fortement : la nôtre !
Ce n’est pas un hasard.
Si vous voulez que la situation des médecins généralistes avance, confiez la à des gens qui ne jouent pas et vous défendent vraiment ! Votez MG France aux élections URPS. Ce sera déterminant pour votre avenir.
Le gouvernement, vous l’avez bien compris, attend de voir les résultats de ces élections pour savoir qui est représentatif et avec qui il faut parler.
La médecine générale ne sera bien défendue que si ce sont des médecins généralistes qui la défendent.

metier.JPGLes femmes meilleures médecins que les hommes ?

Isabelle Leclair

C’est ce qui semble ressortir d’une étude de l’université de Montréal, qui avance différents éléments qui pourraient l’accréditer. Voyons ce qu’il en est à la lecture des évolutions de notre métier de ce côté de l’Atlantique.

D’une manière générale, nous précise l’étude canadienne, la femme médecin consulte en moyenne plus longtemps. Elle se conforme davantage aux recommandations (contrôle annuels diabète, médicaments de première intention etc.). Elle planifie les examens requis et travaille moins dans la semaine que son confrère masculin.

Ainsi, si l’on pense aux rémunérations, cette étude canadienne constitue un excellent argument pour relever le prix de la consultation. De plus, avec moins de consultations qui, en plus, durent plus longtemps, les caisses maladie sont gagnantes.

La médecine serait-elle un métier à ne réserver qu’aux femmes ? Des études comme celle-ci stigmatisent les praticiens en fonction de leur sexe. Nous parlons parfois de côté féminin de l’homme, nous parlons aussi de "mâle alpha". Dans ce métier où l’empathie du praticien est inévitable devant la pathologie, quelle qu’elle soit, nous rencontrons bien moins de "mâle alpha" que dans les milieux de commandement par exemple. Les médecins hommes n’ont pas choisi ce métier par hasard.

Le concours d’entrée en médecine fait ressortir que le nombre de femmes médecins par rapport aux hommes médecins est en train d’exploser ? N’y aurait il pas un problème au niveau du recrutement ? Le concours, très scolaire, favorise les filles, qui sont complètement dans le moule depuis le début de leurs études. Seuls les garçons qui ont réussi à s’y plier tirent leur épingle du jeu, mais ce n’est pas la majorité.
Bien sûr, tout ceci n’étant qu’une tendance, nous rencontrerons forcément des femmes avec une "pratique masculine" et l’inverse.

Enfin, qu’en est-il des patients ? Si je prends tout simplement le patient "mâle alpha". Il a besoin d’un interlocuteur qui parle la même langue que lui. La Process Communication Management (PCM), développée pour la Nasa, a défini 6 personnalités d’individus (empathique, promoteur, rêveur, "travaillomane", rebelle et persévérant). Nous possédons tous un peu de ces 6 classes en nous, mais à des pourcentages différents. Savoir dans quel registre préférentiel se situe un individu permet, selon le promoteur de la méthode PCM, de mieux communiquer avec lui.
La catégorie "emphatique" représente 70 % des individus. Elle est plus représentée chez les femmes. Pas étonnant que les femmes médecins y trouvent plus leur compte et utilisent le même registre que celui dans lequel se place la majorité des patients.
Le sort des femmes médecins, mis à part la maternité, n’est pas à différencier du sort des hommes médecins.
Nous sommes médecins et avons tous choisis de nous tourner vers l’autre.

pratique.jpgAccessibilité : et si au final on "déplaquait" ?

Gilles Perrin

L'accessibilité des cabinets médicaux n'est pas si "accessible" que cela pour la majorité d'entre nous. Tant dans la réalité de nos locaux, qu'au niveau financier…. pour respecter 100% des points demandés.
A l'heure où nombre d'entre nous essaient de déchiffrer le charabia que le centre d'enregistrement et de révision des formulaires administratifs (Cerfa) vous a envoyé ce mois-ci, le législateur a-t-il évalué que la majorité des médecins en centre ville ne pourra jamais être (totalement) aux normes.

De nombreux médecins devraient migrer en périphérie en obligeant les patients à se déplacer loin de chez eux.
Le Cerfa a-t-il pensé à ceux qui ont un appartement à usage mixte, pour qui le dossier est un vrai casse-tête ! A-t-il pensé aux médecins assommés de travail dans les déserts médicaux, qui vont saisir cette occasion pour quitter ces territoires précaires ?
Il en sera de même pour ceux près de la retraite qui ne veulent plus investir avec un C à 23 euros.
Il y a la loi, certes, mais les commissions locales d'accessibilité fermeront-elles un cabinet parce que les WC ne sont pas aux normes ? Vont-elles prendre ce risque ? Vont-elles inciter les médecins à déplaquer ?

La cellule accessibilité de MG France aide les nombreux confrères confrontés à des difficultés dans leur exercice professionnel. MG France sera très vigilant sur les refus de dérogation large, en particulier pour les médecins à qui ne restent plus que quelques années d'exercice (l'âge moyen des médecins est de 55 ans). MG France n'hésitera pas à brandir la menace du déplaquage massif dans les régions où des administratifs tatillons joueraient avec le feu et la santé de leur concitoyens.
Enfin MG France demande aux pouvoirs publics d’engager immédiatement une négociation avec les médecins libéraux. Une politique ambitieuse d'aide au regroupement professionnel doit également être lancée. Dans l’attente, MG France réclame un moratoire et conseille aux médecins généralistes

  • de ne pas s’engager dans de coûteuses études préalables qui ne règlent aucune de leurs difficultés
  • de différer, dans l’attente du résultat de cette négociation, leurs démarches administratives et notamment le dépôt du Cerfa le 27 septembre.

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Le stéthoscope, histoire, évolutions

Tout a commencé avec Le Docteur René-Théophile-Hyacinthe Laennec, l'inventeur du stéthoscope en 1816. Le site vous raconte la suite

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Evolution du revenu libéral des médecins de 2011 à 2015 :

+ 9,3 % pour spécialistes (11,6 % pour les spécialistes en secteur 2)

+ 1,1 % pour les généralistes

(Source : « Les revenus d’activité des médecins libéraux récemment installés : évolutions récentes et contrastes avec leurs aînés, INSEE, 2015)


 

 

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