N° 78 - 13 avril 2017
 

Les médecins généralistes qui gagnent 500K€  par an n'existent pas

Le magazine Capital a publié le 8 mars 2017 un article au titre racoleur :
« L’impressionnante hausse des revenus du gratin de la profession », soit des 1% de médecins dépassant les 500 000€ de revenus annuel.

Encouragez donc vos enfants dans cette voie ! Médecin, c’est un « bon » métier.

C’est en fait surtout un beau métier.

Pour atteindre 500 000€ de revenus, un médecin généraliste devrait recevoir 55 patients par jour 365 jours par an.

Comme souvent, la presse exhume pour nos concitoyens le cas particulier, le cas qui fait rêver et qui fait vendre, ou le cas qui fâche. Le cas de ces 1% de médecins à spécialités essentiellement techniques, qui ne cotent pas en « consultation ».

La presse ne parle pas des 99 % de généralistes qui travaillent plus que la plupart des autres spécialités pour des revenus bien inférieurs, et sont dans l’incapacité de répondre, du fait de l’absence de moyens structurants, aux défis de la santé du 21ème siècle.
La France reste à la traîne avec 0,3 équivalent temps plein de personnel assistant par médecin contre 2 à 3 chez nos voisins.

Le vrai débat est là et pas dans l’exception que rapporte Capital !

Isabelle Leclair

Il va y avoir du sport.
Pour nous aussi !

Sandrine Delamare

L’activité physique a des effets positifs multiples, validés par de nombreuses études scientifiques qui montrent qu’elle contribue à réduire les risques de maladies chroniques, notamment cardio-vasculaires, et qu’elle diminue d’environ un tiers le risque de récidive du cancer du sein.

Combien de fois ai-je pensé, face à des patients en surpoids ou souffrant d’une certaine apathie physique ou psychique consécutive à leur maladie, que l’activité sportive serait une intéressante dynamique à promouvoir. Si les conseils répétés sont nécessaires en matière de prévention, une prescription formelle donne un poids supplémentaire à cette recommandation.

J’ai donc accueilli avec enthousiasme la nouvelle très médiatisée de la prescription de sport chez les patients en ALD.

Cependant, ma joie fut de courte durée car derrière l’effet d’annonce, de nombreuses questions restent sans réponse : pas de financement mis en place pour les patients et donc risque de majorer les inégalités sociales de santé (la prescription de sport n’est pas remboursée par l’assurance maladie), pas de liste recensant les éducateurs et formateurs spécialisés (kinésithérapeutes, psychomotriciens ou ergothérapeutes …) habilités à dispenser ces activités physiques adaptées …

De plus, il ne s’agit pas d’une prescription sur ordonnance mais d’un formulaire à plusieurs entrées, compliqué à remplir. Les médecins prescripteurs devront évaluer l’état de santé des patients au cours d’une consultation complexe (non prise en charge, bien sûr !) afin de bien préciser la pathologie et le handicap. Le médecin prescripteur devra ensuite choisir la qualification des professionnels pouvant intervenir et prendre en charge le patient.

Quelle complexité ! Ne faut-il pas mieux en rester à notre rôle de conseils pour le moment ?

MG France demande une simplification de la prescription afin qu’elle ne soit pas chronophage pour les praticiens. A défaut d’une prise en charge tant pour le patient que pour le prescripteur, MG France propose aux médecins d’agir dans le cadre d’un dispositif ASALEE* d’éducation thérapeutique ou de se rapprocher des collectivités locales ou régionales (participation au financement comme à Strasbourg).

ASALEE* https://www.mgfrance.org/index.php/actualite/profession/1496-ce-que-vous-voulez-savoir-sur-asalee-sans-oser-le-demander

Tout n'est pas possible en médecine générale

Témoignage

La Sécurité sociale voudrait standardiser nos prescriptions d’arrêt de travail. Mais c’est impossible en médecine générale !

Une généraliste de la banlieue Sud de Lyon témoigne :

« J'ai  eu 2 rendez vous en un an à propos des indemnités journalières. Le premier rendez-vous, 3 semaines après ma reprise de congé maternité  … Sympathique !
Le premier s’est passé correctement avec un médecin conseil à l’écoute concluant avec moi que dans des territoires comme le mien, avec les difficultés psycho-sociales rencontrées, les secteurs d’activités des patients, il devait être difficile de diminuer les prescriptions d’arrêts de longue durée . J'ai posé clairement la question de savoir si j'étais ciblée par une mise sous objectifs. La réponse fut non.

La 2ème visite du médecin conseil  en janvier dernier a été nettement plus tendue. J'ai ressenti clairement un harcèlement ce jour-là. Le médecin conseil, tableau à l'appui, m'a indiqué un certain nombre de patients en arrêt depuis plus de 6 mois. Elle m'a donné quelques "tuyaux" pour diminuer les indemnités journalières : faire des demandes d'invalidité, me servir des recommandations de la sécurité sociale, etc. J'étais médusée.
Sur le moment j'avais l'impression que nous n'étions pas dans le même monde.
Mais finalement, avec les semaines qui passent, je m'aperçois que son discours a eu un impact sur ma pratique : lorsque je vois les patients concernés, au moment de les prolonger, je me sens pratiquement en faute, c'est un sentiment très ambivalent et néfaste à la relation avec mes patients, un peu comme si eux me harcelaient . »

Ce cas rapporté par une de nos adhérentes est emblématique de la dérive statisticienne de la CNAM. Les prescriptions d’arrêt de travail discutables existent probablement mais elles ne concernent évidemment pas les 15 % des médecins aujourd’hui ciblés par les CPAM.

MG France dénonce à nouveau et avec force cette méthode de sélection qui ne repose sur aucune base scientifique valable qu’elle soit mathématique (cohérence des populations étudiées) ou médicale (durée définie d’un arrêt d’un arrêt de travail pour une pathologie donnée).

MG France demande l’arrêt de ces procédures anxiogènes.

Vil stationnement

Jean-Christophe Nogrette

Le stationnement dans les villes est un problème insoluble. La France est une vieille Nation dont les centres villes ont été bâtis au temps des chars à bœufs … Voilà pourquoi les municipalités réglementent de plus en plus le stationnement des automobiles en ville.

Même dans nos provinces reculées, la location très temporaire de dix mètres carrés de chaussée le long d’un trottoir se négocie à des prix qui rendent jaloux les propriétaires fonciers de nos campagnes, lesquels louent des hectares pour presque rien, et ce n’est pas du tarif à la demi-heure !

Pour faire mes visites en ville, je privilégie les heures non payantes et les rares places de stationnement gratuit, sinon il faut casquer ! Sinon, je perds mon temps avec la petite monnaie, la course à l’appareil qui fonctionne, ma sacoche (lourde) à l’épaule.

Seulement voilà, ces places de livraison et tous ces endroits non prévus pour stationner exercent sur moi une vraie fascination … Je n’y mettrais en péril ni ceux qui marchent avec une canne, ou une poussette, ni ceux qui circulent à vélo ! Et ils sont gratuits.

Comme par hasard, ils sont au plus près des domiciles de mes vieux patients impotents.
Mon précieux caducée m’y donnerait accès, si je pouvais compter sur la bienveillance des agents verbalisateurs …

Hélas le temps de la juste mesure et de la bienveillance semble révolu.
“Salauds de docteurs, au stationnement réglementé payant, comme tout le monde !”
Le caducée ne m’autorise plus rien.
C’était peu ou prou le seul avantage de ma cotisation ordinale, cette année j’aurai plus de scrupules à la payer.

Basta, laissons là ces vilaines questions d’argent !

Monsieur le Maire,
Quand votre vieille mère souffrante m’appellera en urgence pour un malaise ou
une fièvre, ne vous étonnez pas si elle m’attend … un peu longtemps !
Le docteur n’est pas loin, mais il tourne, tourne, tourne et tourne …

Osons la nomenclature !

Roger Bolliet

ATTENTION 
 
À  partir  du 1er mai , pour une consultation
vous ne cotez plus "C"  mais " G " comme Généraliste, 
G= 25 euros, enfin !
 
C subsiste mais sans augmentation.
 
La nouvelle Convention donne priorité à la médecine générale. 
Voilà qui vaut bien la peine de changer  d'habitude ...

Projet Detect/fer
Semaine nationale de l'Hemochromatose

Du 6 au 10 juin prochain a lieu la semaine nationale de sensibilisation des professionnels de santé à l'hémochromatose. A cette occasion, une vaste campagne d'information est prévue. Le rôle des médecins généralistes est essentiel dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique.

MG France soutient cette campagne. Pour plus d'informations :

[PDF] Courrier à l'attention des professionnels de santé

[PDF] Comment ne pas passer à côté de l'Hemochromatose ?
 

 

Slider
 

Newsletter

 
 

Formations

 
 

Informations

 
13, rue Fernand Léger, 75020 PARIS 01 43 13 13 13 services@mg-france.fr

Paramétrages de cookies

×

Cookies fonctionnels

Ce site utilise des cookies pour assurer son bon fonctionnement et ne peuvent pas être désactivés de nos systèmes. Nous ne les utilisons pas à des fins publicitaires. Si ces cookies sont bloqués, certaines parties du site ne pourront pas fonctionner.

Pour en savoir plus sur la politique de cookies

Mesure d'audience

Ce site utilise des cookies de mesure et d’analyse d’audience, tels que Google Analytics, afin d’évaluer et d’améliorer notre site internet.

Contenus interactifs

Ce site utilise des composants tiers, tels que NotAllowedScript66219f04d3344ReCAPTCHA, qui peuvent déposer des cookies sur votre machine. Si vous décider de bloquer un composant, le contenu ne s’affichera pas

Réseaux sociaux/Vidéos

Des plug-ins de réseaux sociaux et de vidéos, qui exploitent des cookies, sont présents sur ce site web. Ils permettent d’améliorer la convivialité et la promotion du site grâce à différentes interactions sociales.

Autres cookies

Ce site web utilise un certain nombre de cookies pour gérer, par exemple, les sessions utilisateurs.