Dépenses de santé : où passent les moyens mis à disposition ?

Les dépenses de santé progressent d'année en année dans notre pays. 186,749 milliards d'euros ont ainsi été consacrés en 2013 en France aux soins et biens médicaux (1) et pour 2014, l'enveloppe globale des dépenses de santé remoursées a été plafonnée à 179,1 milliards d'euros, soit une progression de 2,4 %. La progression de certains postes de la dépense est supérieure à ce chiffre. Mais qu'en est-il pour les actes remboursés de la médecine générale et les soins primaires ?

Les soins de ville ont été plus cteux en 2014 quen 2013, + 3,6% selon l’Assurance-maladie qui a publié ses chiffres tout récemment. En ce qui concerne les médicaments et produits de santé,  c’est pire encore, + 4,9%…

Des explications sur ce curieux  phénomène ?

En fait, la dépense a baissé pour les médicaments prescrits et délivrés en ville, - 0,6 % ! L’augmentation du poste “médicaments et produits de santé” est due à l’explosion des frais de médicaments rétrocédés par les pharmacies centrales hospitalières, en hausse de 70 % grâce au seul Solvadi®, traitement nouveau de l’hépatite chronique virale C, à 41 000 euros le traitement complet pour un seul patient…

La dépense de soins de médecine générale est en hausse également : + 3 %. Ce n’est pas votre impression ? Vous avez raison, les remboursements des actes en médecine générale ont encore une fois baissé, - 1,3 % en 2014.

Ce sont les forfaits (ROSP, Forfait MédecinTraitant Majoration Personne Agée) qui sont montés  en charge. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, en profite pour dire que nous sommes augmentés régulièrement. Elle oublie de signaler que ces rémunérations forfaitaires nouvelles rémunèrent des tâches qui étaient jusque là faites gratis ! Mauvaise foi.

La vérité, cest que lactivité des médecins généralistes diminue toujours, traduisant la panne démographique de notre métier.

Conséquence, tous les autres soins…augmentent !

Auxiliaires médicaux (MKDE, IDE etc.) sont à + 5,4%, les transports à + 3,5 %, les hôpitaux et cliniques à + 2,8%.

Les soins que ne font plus les généralistes sont dérivés un peu vers des métiers de santé moins qualifiés, et surtout ils se reportent vers les établissements hospitaliers (hôpitaux à +2,8%, et c’est un très gros poste budgétaire, transports à + 3,5%).

Moins de généralistes, moins de soins de proximité et plus de dépenses hospitalières.

Une facture globale qui augmente. Une qualité des soins que tout le monde sait en baisse…

Le problème français n’est pas résolu.

Et une loi de Santé qui ne “met pas le paquet” sur la médecine générale, c’est l’assurance que rien ne sera résolu. En attendant les moyens disponibles vont dans les caisses de Gilead avec Solvadi®, au lieu d’être investis sur la médecine générale. Ce n’est pas qu’il n’y en ait pas, des moyens, comme vous le constatez ! Mais pas pour vous…

J-C Nogrette

(1) selon l'IRDES

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