Tiers payant : droit de réponse au CISS

Un collectif d’associations de patient – le CISS - pour défendre le droit des patients en matière de santé, c’est important dans une démocratie. Si cette association informe justement, c’est encore mieux. Soigner les patients est notre vocation et nous partageons les mêmes ambitions.

Les communiqués du CISS et les propos tenus sur son site sont parfois blessants et très éloignés de ma pratique quotidienne. Aussi ses responsables doivent savoir que leur structure stigmatise notre profession en oubliant que ceux qui ont choisi ce métier ont l’obsession de soigner, c'est-à-dire prendre soin des autres.
Lorsque nous soignons, nous nous appuyons sur des raisonnements scientifiques issus de nombreuses années d’études. Nous savons que nous ne pouvons faire d’un cas une généralité.
J’aimerai que ce collectif d’associations apprenne aussi à penser ainsi.

"Une grève contre les droits des gens ! écrit le CISS sur son site Internet, en poursuivant sous la plume de son directeur de la communication, Marc Paris :
Le tiers payant est l’objet de nombreuses attaques. Au prétexte qu’il signerait la fin de l’indépendance médicale. Mais, c’est une insulte aux autres professions de santé qui exercent avec un tiers payant : l’essentiel de la radiologie en France, par exemple. Ces radiologues interprètent avec la même indépendance un cliché !
Etre contre le tiers payant, c’est donc être contre l’accès aux soins. Belle performance !"

Monsieur Paris, non, nous ne sommes pas contre le tiers payant. Nous le pratiquons tous déjà. Moins que les radiologues en effet, qui ont des secrétaires pour le gérer. C’est ne pas connaître les relations que nous entretenons avec nos patients que de dire qu’ils n’ont pas à révéler leurs difficultés financières.

Nous sommes les premiers dans la confidence lorsqu’ils ne vont pas bien. Je ne pratique ni l’aumône, ni la charité. Je pratique la médecine et suis là pour les patients dont je suis responsable et qui ont mis leur confiance entre mes mains. Lorsque les ressources d’un patient sont insuffisantes, il bénéficie de la CMU et cette situation s’affiche automatiquement.

Il reste pour certaines consultations une part de 6,90 euros à avancer pour 7 à 15 jours. Il faut 10 ans pour former un médecin. Le temps de la consultation est précieux. Plusieurs problématiques se présentent souvent et nous avons besoin de beaucoup de concentration.

N’est-il pas plus important d’utiliser notre temps et nos compétences pour soigner les patients plutôt que de nous demander de nous disperser dans des tâches administratives complexes qui n’ont rien à faire dans une consultation médicale ?
"17 % de nos concitoyens déclarent avoir été amenés à renoncer à des soins en raison de l’avance de frais", dit encore le CISS. C’est beaucoup trop. Il serait intéressant de savoir de quels types de soins il s’agit : paramédical, médical, spécialité, secteur d’exercice …

Nous sommes contre l’obligation du tiers payant qui, dans les conditions actuelles, exige du médecin qu’il se débrouille seul avec 48 000 combinaisons (80 régimes obligatoires et 600 complémentaires) pour récupérer 6,90 €, alors qu’il est avant tout occupé à prendre en charge un patient en burn-out, une sinusite, un accident de travail, d’annoncer une maladie grave, d’hospitaliser un patient ou encore d’équilibrer un traitement diabétique. Nous voulons faire notre métier qui n’est pas celui des assureurs maladie. 

Isabelle Leclair

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